Publication d'un nouvel article IO-RENNES

Un nouvel article, réalisé par IO-RENNES grâce à la collaboration avec le laboratoire M2S et la Haute école de santé de Fribourg , intitulé "Modélisation du système musculo-squelettique : Implications cliniques, prévention des blessures et perspectives pour la recherche en ostéopathie"  a été publié dans le journal Neurophysiologie clinique. Merci à tous les co-auteurs pour leur implication dans ce projet de recherche sur l’objectivation des tests cliniques utilisés en ostéopathie.

"Le développement des collaborations entre cliniciens et biomécaniciens est un véritable enjeu médical et scientifique. Dans ce sens, en France, depuis l’article n° 2014/11, la biomécanique est entrée officiellement dans la formation des étudiants en ostéopathie comme une unité d’enseignement propre. Au-delà des connaissances fondamentales apportées par cette discipline, l’objectif est de donner aux étudiants un regard scientifique critique sur les démarches thérapeutiques enseignées. À ce jour, peu d’études scientifiques ont réussi à clairement identifier de manière objective ce qu’apporte le traitement ostéopathique comme modifications biomécaniques fonctionnelles. Les ostéopathes se fient à des tests qui trouvent souvent leur fondement dans une approche purement déductive, inspirée par l’expérience clinique. Les recherches de ces 20 dernières années ont cependant peiné à comprendre la manière dont ces tests sont intégrés dans le raisonnement clinique étant donné qu’ils apparaissent comme étant peu reproductibles et peu fiables. Plutôt que de recourir à des tests qui visent à identifier des restrictions de mobilité, l’enjeu serait de recourir à des tests qui évaluent la fonction biomécanique de manière personnalisée. Explorer de nouvelles dimensions à l’interprétation des tests cliniques traditionnels ouvre des perspectives préventives au traitement ostéopathique. Un exemple de cette approche est celui que nous soumettons via le test de la commère (‘hip drop test’) qui est décrit classiquement pour l’examen des amplitudes de mouvement de la région lombo-pelvienne. Ce test est décrit dans de nombreux ouvrages et est enseigné dans la majorité des instituts d’ostéopathie mais n’est que très peu utilisé en pratique clinique. La difficulté est qu’il repose sur l’observation en 3D du mouvement réalisé simultanément dans plusieurs régions : lombaires, pelvis, hanches et genoux. De nouvelles méthodologies sont utilisées pour accéder à la cinématique articulaire à partir de systèmes composés de caméras infrarouges associées au placement de marqueurs refléchissants sur le patient. Ces données sont associées à un modèle musculo-squelettique afin d’estimer des paramètres biomécaniques difficilement mesurables in vivo telle que les les longueurs musculaires et les forces articulaires. La mesure objective des tests fonctionnels utilisés en ostéopathie apparait être une étape première pour l’étude subséquente de l’impact du traitement ostéopathique."

Partenaire du Laboratoire Mouvement Sport Santé (M2S), de l’UFRAPS et du département Sciences de l’Education de l’Université Rennes 2, IO-RENNES s’implique dans la recherche en ostéopathie pour une meilleure reconnaissance de la profession dans le milieu médical et scientifique. Mathieu Ménard, ostéopathe D.O et Docteur en biomécanique, a rejoint en 2016 l’équipe enseignante à l’Institut d’Ostéopathie de Rennes. L’objectif de ce poste est double : utiliser les méthodologies de recherche, notamment en biomécanique, pour étudier objectivement l’effet du traitement ostéopathique et l’origine des douleurs liées aux troubles musculo-squelettiques, tout en adaptant les contenus d’enseignement à partir des connaissances nées de la recherche.

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