Formation continue en ostéopathie Bretagne, stage de perfectionnement

SYNOPSIS

 

Un Problème

Quel thérapeute ne s’est jamais senti désemparé de ne pas trouver de solution pérenne pour l’un de ses patients ?
Que faire lorsque l’on constate des récidives de dysfonctions somatiques d’une consultation à l’autre alors que l’on est persuadé d’avoir exécuté correctement ses techniques lors de la consultation précédente ?
Combien de fois sommes-nous confrontés à des patients qui vont de thérapeute en thérapeute et qui désespèrent de trouver un soulagement durable ?
Derrière toutes ces interrogations se cache souvent un mot : Whiplash…

Une Blessure

Le terme de Whiplash, qui peut être traduit en français par « coup de fouet », a été appliqué à l'origine, à un mécanisme traumatique par effet d’inertie lors d’une collision automobile.Typiquement il se produit lors d’un choc à l’arrière du véhicule. La tête et le cou, libres, sont brusquement mobilisés par rapport à la partie basse du corps, sous l’effet d’un soudain changement de sens de l’accélération. Le Whiplash Injury est la blessure qui résulte de ce mécanisme. Cependant, il existe beaucoup d’autres circonstances traumatiques qui peuvent produire des effets comparables à ce mécanisme classique de collision arrière. La notion de Whiplash Injury se retrouve presque toujours immanquablement associée à une symptomatologie : la cervicalgie. De ce fait, de nombreux thérapeutes se laissent attirer par la colonne cervicale et y concentrent tous leurs efforts. Mais la colonne cervicale ne représente que la partie émergée de l’iceberg et ne saurait résumer à elle seule les conséquences d’un Whiplash. En allant trop vite et trop exclusivement sur cette région, on peut facilement passer à côté de conséquences mécaniques plus profondes et plus globales qui expliquent l’instabilité des résultats et les nombreuses récidives observées.

 

Un Concept

Le sens du mot Whiplash et les concepts qui s’y rattachent diffèrent énormément pour un orthopédiste et pour un ostéopathe. Par conséquent, la compréhension des blessures occasionnées par ce mécanisme n'est pas la même en traumatologie et en ostéopathie.
L’ostéopathie, par sa compréhension globale du patient, donne une lecture différente de la vision médicale classique, souvent morcelée en différentes spécialités.
D’après notre expérience, un Whiplash Injury implique toujours plusieurs niveaux. C’est un syndrome complexe, où les dysfonctions sont imbriquées à l’image des Poupées Russes. En dehors de l’atteinte ostéo-articulaire, il y a également un impact sur le système neuro-méningé, sur certaines attaches viscérales, sur les gros vaisseaux et même sur la pression vasculaire intrarachidienne...

 

Une Symptomatologie Polymorphe

Le Whiplash est généralement associé à tort à un seul symptôme : la cervicalgie.
En réalité, le propre des séquelles de Whiplash est de produire des symptômes variés. Ils sont généralement récurrents. Citons par exemple : certaines céphalées et migraines, vertiges positionnels, bourdonnements d’oreille, névralgies, troubles du sommeil, troubles de la vue…
Ajoutons aussi les douleurs somatiques qui alternent entre deux ou plusieurs régions anatomiques : cou, épaules, région lombaire….
Les traitements par manipulations classiques, ciblés sur les zones douloureuses n’améliorent que temporairement les symptômes sans procurer au patient de soulagement durable.

 

Une Approche Particulière

Parfois niées, parfois accusées de tous les maux, les séquelles de whiplash continuent d'alimenter les réflexions et les discussions dans le milieu ostéopathique.
Leur prise en charge au quotidien pose encore trop souvent question à de nombreux praticiens. Devant la complexité de certains tableaux, la tentation d'une réponse symptomatique ou d'un traitement partiel est grande !
Ce stage permettra de faire le point sur les conséquences que ce genre de traumatisme peut avoir sur les différents systèmes de l'organisme. Notre approche intégrera les principaux niveaux impliqués lors d’un whiplash.

 

Un Diagnostic

L'accent sera mis sur la pratique du diagnostic en clinique quotidienne.
Un traumatisme par Whiplash occasionne une conjonction de dysfonctions qui interagissent les unes avec les autres. Il convient de les identifier précisément pour avoir une chance de permettre au patient de se rééquilibrer.
Nous verrons comment se comporter face à un Whiplash récent : Savoir quand il est possible d’intervenir, quelles sont les contre-indications, quels sont les délais à respecter en fonction des degrés de l’atteinte initiale, quels sont les moyens qui peuvent être mis en œuvre.
Pour les séquelles de Whiplash il existe deux grands cas de figure :
Le patient peut avoir conscience que ses symptômes sont en relation avec un traumatisme, le lien de cause à effet est relativement aisé à établir et le diagnostic de séquelle se fait de façon plus aisée.
Dans de nombreux cas, lorsque le traumatisme est plus ancien, le patient n’a même pas conscience qu’un événement traumatique est à l’origine de sa symptomatologie. Il faut alors disposer d’un examen rigoureux pour évoquer cette possible étiologie.
Nous verrons que seule une recherche de signes objectifs peut nous permettre de faire un diagnostic précis et d’affirmer qu’un patient est porteur ou non d’une séquelle de Whiplash Injury. Le diagnostic doit nous permettre de comprendre l’étendue des lésions et des dysfonctions.

 

Un Traitement

Nous verrons les diverses possibilités d'action thérapeutique qui s'offrent à nous pour tenter de soulager les patients porteurs de ce type de séquelles. Seuls la correction et le traitement des niveaux impliqués par le mécanisme du traumatisme peuvent permettre d’obtenir des résultats stables et durables.
Le timing de traitement est également important. Il faut donner du temps au corps pour se rééquilibrer et savoir en informer le patient. Fort logiquement, plus la séquelle est ancienne et plus ce temps sera long !